L'éruption du volcan Eyjafjöll provoque depuis jeudi la paralysie presque totale de l'espace aérien européen. Cela rappelle a l'homme avec une grande bienveillance que notre planète est un être vivant. Cette terre respire comme nous et de temps en temps il lui arrive de tousser.

Alors, cela n'est pas sans conséquences sur nos activités économiques. La défaillance de notre liberté d'aller et venir aussi vite provoque des craintes voir des crises de nerfs. Maudit soit le Volcan et adieu vols en avions et plages exotiques (tout comme les fruits du même nom). Adieu escapades à New-York pour aller chercher un Ipad et revenir aussi sec. Depuis plusieurs jours on retrouve les joies de la proximité et l'usage du train ! (la SNCF avait d'ailleurs un beau coup a jouer sur cet aléa pour revenir dans les faveurs du public sauf qu'une fois de plus elle est en grève !).

Avec une grande ironie du sort, c'est la nature elle-même qui se charge de notre décroissance. L'homme avec toute sa technologie aussi imposante qu'elle soit ne peut pas lutter contre un fléau qui a décidé de pourrir la vie aux vacanciers.

Les écolos auraient-ils raison ? Notre cher ami Arthus-Bertrand l'avait dit. Il va falloir commencer à vivre sans pétrole. La nature nous en donne un avant-goût comme une avant-première de salle de ciné.

Cette avant-goût ne durera pas (quoique on ne sait jamais) mais il nous permet d'imaginer ce que pourra être une vie sans transports rapides. Il va falloir à nouveau reprendre le temps de....Le temps s'est dissous avec l'emballement technologique, il va peut-être ralentir maintenant.

En tout cas le malheur des uns fait le bonheur des autres, les trains sont pleins, les taxis ne désemplissent plus et les riverains d'Orly et de Roissy peuvent enfin profiter de ce calme inespéré. C'est pour eux le moment de mettre en vente leurs maisons ! 

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